Le Code Pirate
Vivez une grande aventure en tant que pirate aliusien et suivez les traces des plus puissants hors-la-loi connus de toute l’Union des Corporations Planétaires.
Histoire de la campagne
Nous rajoutons des anecdotes sur l’histoire en fonction de vos questions.
L’histoire des pirates aliusiens
Avant d’être des pirates, les Aliusiens avaient une histoire, leur propre langue et leur propre culture. En colonisant Vénusia, beaucoup d’Hutraïens ont perdu tout contact avec leur civilisation d’origine, notamment durant l’Absihutra, une période pendant laquelle les colons sont forcés de fuir les colonies qu’ils ont construit au-dessus des nids de platdaks, ces terribles créatures vénusiennes. Coupés de tout, quelques-uns sont parvenus à s’installer et vivre heureux dans des petits coins de paradis sur Vénusia. En s’adaptant à la nature de la planète, ils ont fait un trait sur leur passé et ont construit des petites communautés autonomes sans l’aide d’aucune technologie.
Quand ils sont découverts par les Corporations hutraïennes et les Goyacks, ils perdent leur tranquillité. En effet, souhaitant vivre proche de la nature, ils ont refusé de faire partie du système Corpora. Contraints d’abandonner leur mode de vie paisible et calme, ils ont décidé de riposter et de s’attaquer à leurs oppresseurs. Au départ, ce n’était que des petites attaques isolées mais cela s’est amplifié avec le temps. Tout a changé quand un Aliusien s’est fait connaître pour avoir créé le Code pirate : Kadux Filanora. Avec ces quelques règles emblématiques, les Vénusiens ont eu du fil à retordre et ont connu de nombreux déboires avec les pirates aliusiens. Toutefois, le grand Amiral Quigan Leutanala les a combattu avec acharnement et a mis fin à leur âge d’or.
Le retour des pirates aliusiens
Nous sommes en l’an 179 du calendrier Visum, du côté de l’Union des Corporations Planétaires. Une sombre période s’installe peu à peu sur la planète Vénusia.
Il y a 2 ans en arrière, l’Imperator Nerovus, représentant des Néroviens et la Haute Administratrice Onala Ninayunga, représentante des Hutraïens, se sont rencontrés pour la première fois sur Vénusia. Leur échange n’a abouti qu’à des désaccords, causant la destruction du Centre Visum à la capitale Vénuas, là où les Sages de toutes les races connues venaient discuter et échanger en paix. Suite à cela, les Néroviens ont été bannis de Vénusia mais quelques-uns continuent de fuir les autorités de la Corpora vénusienne afin de rester sur la planète. Après de longues années d’instabilités politiques, Nauya Ralataura vient d’être élue Haute Administratrice afin de gouverner sur tous les Hutaris de Vénusia.
Dans l’ombre, les pirates aliusiens retrouvent peu à peu la confiance. Bannis eux aussi de Vénusia, ils essayaient jusqu’à présent de survivre tant bien que mal dans l’espace ou dans des coins reculés des systèmes planétaires du système Corpora hutraïen et vénusien. Maintenant, certains d’entre eux sentent qu’ils peuvent faire leur grand retour et frapper fort les institutions vénusiennes !
Ceux qui se revendiquent encore comme des pirates aliusiens sont prêts à revenir sur le devant de la scène. Beaucoup d’entre eux vivent à leur propre rythme et ont leurs propres ambitions, en général les Capitaines des vaisseaux n’attendent rien de spécial à part la fortune. Toutefois, il existe encore parmi eux des combattants de la liberté qui n’attendent que le bon moment pour recréer une véritable société aliusienne autonome et libre.
Les Partisans hutraïens et vénusiens continuent de traquer régulièrement les rares pirates aliusiens qui sévissent dans l’espace, comme tous les hors-la-loi qui ne se plient pas aux volonté des Corporations. Pourtant, malgré les grands moyens, le système Corpora n’a jamais réussi à mettre totalement fin au mouvement pirate aliusien et à son célèbre Code.
Sans distinction, les pirates aliusiens sont désormais composés de différentes races de chaque planète habitée du côté de l’Union des Corporations Planétaires. Il y a bien évidemment beaucoup d’Hutraïens, d’Hutaris et de Goyacks mais petit à petit, des Néroviens se sont joints à eux. Perdus sur Vénusia, ces derniers ont trouvé une voie dans la piraterie tout en se détournant de leur philosophie de vie dictée par le Culte des étoiles. Chaque espèce a ses propres besoins spécifiques mais les pirates trouvent toujours des solutions pour les rassembler. Certains Capitaines facilitent les choses et ont développé des technologies sanitaires pour que leurs vaisseaux offrent des conditions de vie idéales pour tous.
Là où les pirates aliusiens excellent, c’est surtout dans l’espace. Grâce à leurs vaisseaux, ils peuvent aller là où ils veulent et ils peuvent s’attaquer aux convois les plus vulnérables. Beaucoup pillent et volent, d’autres ne font que détruire pour affaiblir les pouvoirs de la Corpora, certains ne tuent surtout pas car ils sont animés par des idées nobles. Enfin d’autres pensent détenir toutes les vérités en utilisant le Code pirate et outrepassent toutes les lois de la raison. Certains espèrent une nouvelle union, mais en attendant, on peut dire que chaque capitaine a ses façons de voir les choses et d’interpréter le Code.
Les Institutions aliusiennes
Pour être plus forts, de nombreux pirates se sont rassemblés en créant une Institution à partir d’une simple base cachée sur Vénusia. Inspirés par l’économie marchande de l’Union des Corporations Planétaires, ces hors-la-loi s’organisent pour créer des marchés lucratifs et parallèles. Si certains se sont contentés de peu, les plus gros ont créé des puissantes Institutions qui ont bâti des villes entières avec une micro-société de plusieurs milliers d’individus. Malgré leur puissance, ces endroits sont bien cachés et souvent sous terre. Les capitaines de ces Institutions font tout pour ne pas être repérés par les autorités vénusiennes.
Malheureusement, quelque chose a changé depuis peu. Certaines Institutions pirates se détournent du Code après avoir été démarchées par des agents administratifs des Hautes Administrations de l’UCP. Celles-ci acceptent parfois de devenir membres d’une Corporation vénusienne ou hutraïenne, en se rangeant donc du côté des systèmes que tout pirate alisien a toujours combattu. Dans une grande majorité de cas, ces Institutions pirates qui changent de voie sont appelées à participer à des projets militaires pour attaquer d’autres pirates. De ce fait, elles gèrent alors une activité mercenaire qui doit respecter les lois de la Corporation dont elles dépendent. Ces pirates qui abandonnent leur liberté sont appelés les “hurfloks”, un terme composé du mot hutraïen “hurae” qui veut dire “l’espèce” et du mot goyack “floques” qui veut dire “plante pourrie”. Ces “Espèces de plantes pourries” sont de plus en plus nombreuses et l’esprit de la piraterie aliusienne semble s’essouffler.
EN SAVOIR PLUS SUR LES ALIUSIENS
UN NOUVEAU DÉPART
L’histoire des Aliusiens remonte aux années 800 du calendrier Corpora, juste après la construction de nouvelles villes sur le continent Hugoïna de la planète Vénusia. A cette époque, des millions d’Hutraïens avaient quitté Hutrae pour suivre les plans ambitieux de leurs Corporations. Plein d’espoir, ils espéraient trouver dans ces colonies vénusiennes, la richesse, une expérience hors du commun ou tout simplement mettre à profit tout le savoir-faire de leur Hortale. Toutefois, une partie d’entre eux n’a pas eu la chance de réaliser ses rêves. En effet, les créatures hostiles de Vénusia, notamment les platdaks, en ont profité pour attaquer les jeunes colonies installées aux mauvais endroits. Comme la plupart des nids de platdaks se trouvaient sous terre et parfois sans accès vers la surface, les Chefs d’Institution ont compris trop tard qu’ils auraient mieux valu prendre des précautions avant de faire des trous n’importe où. En tombant sur ces créatures, les Hutraïens ignoraient comment se défendre contre eux et quelques villes ont été dévastées en peu de temps.
Les colons qui survivaient aux hordes de créatures sauvages se retrouvaient souvent sans rien, perdus au milieu de nulle part et qui-plus-est, sans système de communication. Les historiens hutraïens ont appelé ces malheureux les “absihutras”. Si certains ont réussi à se déplacer jusqu’à une autre colonie, beaucoup ont été contraints de se cacher et de survivre dans des coins reculés de Vénusia. Ces derniers étaient sans doute traumatisés par les violences des créatures sauvages et ont perdu toutes les notions importantes de leurs habitudes dictées par les Corporations. Au milieu du continent Hugoïna, quelques-uns ont quand même trouvé là des territoires sauvages qu’ils ont su maîtriser à leur avantage. S’accrochant à leur existence, des groupes se sont formés et ils ont alors créé des camps afin de former des petites communautés autonomes.
Sans système de clonage, ces absihutras ont découvert l’amertume d’une vie sans cette technologie phare de leur civilisation. En outre, ils ont dû laisser parler leur nature profonde et ont mis au monde des enfants avec des techniques ancestrales. Au fil du temps, les petits groupes se sont agrandis et des réseaux se sont développer, donnant naissance à une nouvelle civilisation autonome et prospère. Ils ont alors créé leur propre culture et leur propre langue. De plus, ils ont appris à se défendre efficacement contre les platdaks et ont même appris à les éloigner de leurs modestes territoires. Certains disaient même qu’ils pouvaient communiquer avec ces créatures mais en réalité, les recherches ont prouvé qu’ils les nourrissaient pour être tranquilles. Les nouvelles générations ont été éduquées pour survivre dans un monde hostile avec des valeurs totalement différentes de celles qui s’entretenaient dans le système Corpora.
Les enfants de leurs enfants ne savaient presque rien du passé de leurs ancêtres, ils ne savaient que ce que leur disaient leurs parents. Leur corps s’est adapté à la planète Vénusia et sont devenus de plus en plus proche de ceux qui allaient se faire appeler les Hutaris. Chaque année, ils devenaient plus forts et accueillaient même des nouveaux individus qui s’étaient eux aussi égarés. Chaque nouvel habitant permettait de donner des nouvelles informations sur le reste de la vie sur Vénusia et apportaient parfois des nouveaux outils technologiques. Au fond, les descendants des absihutras savaient qu’il existait des villes ailleurs mais ils ne voulaient pas forcément les rejoindre car ils se sentaient chez eux au milieu du continent Hugoïna. Ils ne cherchaient qu’à vivre tranquillement de leur côté sans créer le moindre échange avec les autres cités des Corporations vénusiennes. Heureusement pour eux, la Haute Administration hutraïenne a ignoré leur existence pendant très longtemps. Entre-temps, ils auraient également accueilli des Goyacks, bien plus tôt que ce qui serait avancé par l’Histoire officielle. D’ailleurs, la langue qu’ils ont développé était issue des Goyacks et le nom qu’ils se sont attribués aurait été choisi par un membre de cette espèce. Ainsi, vers 950, ils se disaient déjà fièrement qu’ils s’appelaient les Aliusiens, des individus libres et proches de la nature vénusienne, les membres d’une civilisation composée de magnifiques petites villes interconnectées et paisibles.
Dans les années 1 000 du calendrier Corpora, des rumeurs circulaient dans les grandes villes vénusiennes. On commençait à savoir que le centre du continent Hugoïna était étrangement très actif. Les autorités du système Corpora pensaient qu’il s’agissait de nids de platdaks et en soit, ce n’était pas totalement faux. L’avantage des Aliusiens, c’était d’être entourés par des immenses zones de dangers peuplés de diverses créatures sauvages. Toutefois, les colons hutraïens voyageaient de plus en plus à travers des navettes de transport et partaient régulièrement en expédition pour découvrir les terres du continent Hugoïna. En outre, quelques Hutraïens ont tenté l’aventure et ont essayé de rejoindre les Aliusiens pour quitter la misère qui s’installait dans les colonies vénusiennes.
Le système Corpora avait ses propres règles, ses bons côtés mais aussi ses faiblesses. En apparence, chaque individu pouvait élire ses représentants, agir selon son Hortale, il pouvait être acteur d’un meilleur lendemain. Cependant, la pression psychologique des Institutions cassait quelquefois les volontés de certains Hullus qui se retrouvaient confrontés à des dures réalités, créées de façon malicieuse par quelques responsables importants des Corporations. Les plus influents cherchaient à garder leurs pouvoirs et n’hésitaient pas à saisir toutes les opportunités pour conserver leurs privilèges. De ce fait, des milliers d’individus se sont laissés porter par cette volonté d’être libre et sont devenus soit des hors-la-loi indépendants, soit ont tout fait pour rejoindre ces fameuses communautés aliusiennes dont ils ont entendu parler.
Les Aliusiens étaient les seuls à pouvoir vivre dans la nature sans mur. Ils ne craignaient pas les platdaks ni les autres bêtes féroces qui vivaient au centre du continent Hugoïna. Ils n’avaient pas de maison, ni de bâtiments spécifiques, ils construisaient des abris assez simples qui les protégeaient des températures extrêmes selon les saisons. En somme, les Aliusiens se détâchaient complètement de tout ce qui était technologique et n’utilisaient que de rares éléments qu’ils avaient gardé d’une lointaine époque ou qu’ils avaient acquis avec des échanges ou des nouveaux venus qui quittaient les colonies hutraïennes. Les Aliusiens avaient banni tout système monétaire et pratiquaient le troc pour réaliser des échanges entre communautés.
Suite à ces nombreuses disparitions qui ont alimenté les peurs les plus sombres mais qui ont également donné naissance aux premiers Aliusiens, les colons hutraïens ont finalement demandé aux Corporations de mettre au point un réseau de communication assez puissant pour éviter l’apparition de nouveaux absihutras. En 1 253, ce système de communication a donné naissance au réseau numérique appelé l’Itiri, il a connecté tous les habitants de la planète Vénusia mais aussi la planète Hutrae.
LA PIRATERIE ALIUSIENNE
Les attaques de bandits se sont multipliées dans les années 1 200 et les Partisans hutraïens ont dû répliquer. Lors de leurs missions, ils ont alors découvert plusieurs camps aliusiens qui grouillaient de vies. Ne sachant pas quoi faire, les Généraux ont demandé l’avis de la Haute Administration d’Hutrae. Les débats n’ont pas duré longtemps et les Aliusiens ont été traités de la même façon que les bandits. Pendant près de 40 ans, ils ont été chassés de leurs territoires, traqués et une grande majorité d’entre eux ont été faits prisonniers. Pour la première fois, des prisons ont été construites dans les villes vénusiennes et ont accueilli de nombreux hors-la-loi et la quasi-totalité des membres de toutes les communautés aliusiennes. Dans ces endroits, les prisonniers ont connu des conditions de vie épouvantables. La mort n’était souvent que la seule manière d’abréger leurs souffrances. Les Goyacks ne s’embêtaient pas avec tout cela, ils exterminaient les bandits comme les Aliusiens sans réfléchir. Mais avant cela, les Aliusiens souffraient et mourraient à petit feu. Ceux qui avaient échappé à l’enfermement ou à la mort, ont été obligés de se défendre et d’apprendre à se battre.
En 1 240, le premier pirate aliusien de l’histoire était né sur Vénusia, il s’appelait Kadux Filanora. Juste après l’âge du Transmeterae, il a vu son campement brûler et une grande majorité de sa communauté mourir devant lui. Les Goyacks savaient comment faire le ménage et employaient la manière forte pour détruire les communautés aliusiennes. Kadux aurait réussi à s’enfuir avec une poignée de ses jeunes amis. Il n’a jamais pu accepter la perte de sa famille et a ainsi cultivé une haine immense pour tous ceux qui avaient causé sa peine. On racontait qu’il avait même vécu pendant quelques années à Vénuas et avait appris à mieux connaître ses ennemis, surtout les Goyacks qui vivaient dans les sous-sols de la cité. Une fois prêt et assez fort, il a agi. A ses débuts en tant que malfaiteur, il se contentait de suivre les groupes de hors-la-loi qui lui permettaient de gagner de l’expérience au combat. Mais très vite, il s’est imposé et a dirigé lui-même quelques individus. Selon certains chercheurs, il aurait pu organiser les premières grandes attaques des prisons dans les grandes villes de Vénusia. Il aurait donc libéré de nombreux Aliusiens en constituant un groupe de fidèles combattants. Il s’est fait un nom et sa réputation était telle qu’il était recherché par toutes les armées présentes sur Vénusia. Il avait créé un nouveau mouvement contre les autorités sur Vénusia, les Corporations perdaient énormément d’argent à cause de lui. Tout cela a bien évidemment accéléré les revendications des Hutaris pour leur indépendance.
Au lieu de détruire les hors-la-loi et les Aliusiens, les forces hutraïennes et goyacfines ont créé un désordre global qui a changé la face de Vénusia. En 1 240, la Haute Administration hutraïenne a ordonné la capture de Kadux et tous ceux qui agissaient comme lui, ils ont été appelés “nipatas”, ce qui voulait dire les pirates. Il ne s’agissait plus d’un simple conflit et les membres du gouvernement avaient bien compris que c’était une guerre interne qui prenait forme un peu plus chaque jour. Onala Ninayunga devait déjà gérer les revendications des Hutaris et elle ne pouvait pas s’occuper aussi de celles des Aliusiens. De ce fait, en les désignant comme des pirates, elle pensait surtout rabaisser les idées que les Aliusiens défendaient. Les Hutraïens pouvaient tolérer les Goyacks ou les Hutaris, mais ils ont refusé de reconnaître la légitimité de civilisation aliusienne.
Kadux s’est joué du système Corpora en reprenant fièrement l’appellation “nipatas”. Il a fait passer un message à tous ceux qui se battaient pour la liberté aliusienne et a indiqué qu’il était désormais un nipatas, un pirate aliusien. Quelques jours après, il a rassemblé des groupes qui luttaient comme lui dans une cachette que l’histoire officielle n’a jamais pu connaître. Ensemble, ils ont établi des plans pour faire mal aux villes vénusiennes. La légende raconte que Kadux aurait écrit à ce moment-là le célèbre Code pirate.
Autour de ce grand guide, les aliusiens sont tous devenus des pirates et se sont peu à peu rangés sous les ordres de Kadux. Ils se sont équipés et ont renforcé leur rang. Ils diffusaient leurs idées nouvelles, leur vision de la vie et développaient une communication de qualité pour anoblir leur combat. De nombreux Hutraïens se laissaient entraîner par ces discours. Quelques-uns venaient même d’Hutrae pour rejoindre les groupes de ceux qui suivaient Kadux. Les messages des pirates étaient diffusés partout et grâce à leurs victoires, ils opéraient alors au sol mais aussi dans l’espace. Certains rêvaient d’autre chose que d’être un bon Hullus de leur Corporation, la piraterie pouvait convenir à leurs aspirations. Il y avait également de plus en plus de Goyacks qui se joignaient à la cause aliusienne. Ces derniers étaient souvent très différents de leurs congénères, beaucoup étaient les descendants de hors-la-loi et n’avaient jamais connu les villes souterraines avec leurs règles harmonieuses.
Les Partisans hutraïens et les Miltas goyacks étaient continuellement embourbés dans des attaques surprises. Les pirates se sentaient les maîtres de Vénusia et ils ont commencé à investir des territoires entiers du continent Hugoïna. Étant donné qu’ils pouvaient aisément contrôler l’espace aérospatial vénusien, ils prenaient l’habitude de piller des vaisseaux civils, surtout les transporteurs de marchandises. Souvent, ils les volaient pour les transformer et en faire des vaisseaux de combat. Cela leur permettait de mener des assauts de plus en plus ambitieux. De ce fait, des petites villes tombaient facilement au nord du continent Hugoïna et les rangs des Aliusiens ne cessaient de gonfler.
Kadux Filanora devenait imbattable, surtout quand il a acquis un croiseur très en avance sur son temps, de conception vénusienne mais amélioré par des ingénieurs aliusiens. Il l’a baptisé l’Aliu et selon les soldats de l’époque, c’était une merveille technologique, unique en son genre. Équipé de plusieurs canons énergétiques, il faisait des ravages et possédait également un puissant bouclier de protection de première génération. En dehors de son croiseur qui sévissait dans les alentours de la planète Vénusia, la spécialité de Kadux était d’attirer les platdaks jusqu’aux villes souterraines des Goyacks afin de les fragiliser et de les attaquer après.
Face aux Aliusiens, les Hutaris criaient au désespoir. C’était la grande époque du mercenariat, de nombreuses Institutions formaient des mercenaires pour défendre les activités marchandes. La capitale Vénuas a été attaquée en 1 243 par un regroupement de pirates aliusiens bien équipés, quelques vaisseaux et des engins mécanisés volés aux Goyacks. Les historiens savaient de source sûre que Kadux ne faisait pas partie du raid. On estimait qu’il était probablement mort avant cela et que cette attaque était un acte pour le venger. Cet événement majeur de l’histoire vénusienne a encore renforcé les revendications des Hutaris et a alimenté la férocité des Hutaris pour exiger leur indépendance qui a été officiellement signée 2 ans plus tard.
Durant cette période, la piraterie aliusienne a connu son âge d’or. Elle contrôlait même des petites villes minières et continuaient à gérer intelligemment les nids de platdaks pour s’en servir à son compte. Un ensemble de grands capitaines pirates se partageaient la grandeur des Aliusiens, mais finalement, des rivalités internes les ont mené peu à peu vers des conflits. Les Goyacks ont profité de cette occasion pour riposter durement. De même, les indépendants hutaris et leurs soldats qui voulaient défendre ardemment leur monde, ont investi énormément pour détruire les hors-la-loi. Les autorités vénusiennes ont donc mené la piraterie aliusienne au déclin. En 1 266, celle-ci était presque totalement maîtrisée, notamment quand l’Amiral Quigan Leutanala a écarté les vaisseaux pirates de la planète Vénusia et du système Lumien.
Les Casernes hutaris ont mobilisé énormément de Partisans pour récupérer des territoires autrefois tombés aux mains des pirates ou pour aider les habitants à reconstruire leurs cités. Les Vagoyis, les sages guerriers goyacks, ont tenu à participer à la pacification des zones proches des montagnes Slauck. Les discours de liberté se sont tus, les hors-la-loi ne régnait plus. Ainsi, le reste des pirates aliusiens devait se faire plus discret et beaucoup d’entre eux craignaient désormais la toute puissance des Goyacks et des Hutaris.
D’après certaines recherches, les pirates aliusiens sont allés se cacher sur Vidia, le deuxième continent vénusien qui était encore très peu habité. Quelques-uns se sont exilés loin de la planète Vénusia et ont tenté de survivre dans l’espace, notamment aux confins du système Lumien. Les capitaines n’agissaient plus que pour leurs propres intérêts. Il n’y avait plus de combat commun. La civilisation aliusienne allait petit à petit disparaître car il n’y avait plus vraiment de leader ni même de communauté qui la représentait. Les Vénusiens ont tout fait pour mettre un point final à leur histoire. Le système Corpora avait pour ainsi dire gagné cette guerre qui a duré des décennies.
Malgré tout, les pirates aliusiens ont continué à exister pour faire vivre leur Code à leur façon. Dans l’espace, ils ont finalement trouvé un moyen d’agir selon leurs Principes, des sortes de lois qu’ils mettaient en place. Au fil du temps, ils ont même développé des Institutions, inspirées par les modèles des Corporations vénusiennes et hutraïennes. Certains volaient, pillaient ou tuaient les malheureux voyageurs, d’autres avaient choisi d’attaquer uniquement des Partisans, pensant encore mener un combat légitime. Grâce à des idées ingénieuses, ils avaient surtout appris à devenir invisibles pour les armées vénusiennes ou hutraïennes. Quand l’Union des Corporations Planétaires a été officiellement créée en 1 268, on disait même que la piraterie aliusienne avait été anéantie. Les insignes aliusiennes avaient en réalité simplement changé. En effet, quelques capitaines de vaisseaux pirates entretenaient à leur manière l’esprit des Aliusiens et d’autres croyaient encore qu’un jour, ils pourraient vivre libres et se battre à nouveau comme leurs ancêtres ! Le nouvel âge d’or des pirates aliusiens allait finalement arriver pendant la guerre entre l’Ordre des étoiles et l’UCP. En attendant leur retour triomphant, ils menaient leurs activités sans trop faire de bruit. Quelques groupes pirates ont même repris peu à peu le contrôle d’anciennes petites bases sur Vénusia.
L’indépendance des Hutaris a changé les choses et les prisons vénusiennes se sont améliorées. Les prisonniers aliusiens étaient alors bien nourris, bien traités et certains avaient même eu la chance de sortir et de devenir des Hullus de la Corpora vénusienne.
Même si la piraterie aliusienne était officiellement finie, les autorités hutraïennes continuaient à surveiller la grande route spatiale Itira et à chasser régulièrement des puissants vaisseaux pirates. Les Corporations souhaitaient surtout faire disparaître les Aliusiens et tout ce qu’ils représentaient. Les pirates étaient juste des hors-la-loi et on ne devait plus les désigner par des noms qui pourraient donner naissance à des nouvelles aspirations. L’Amirale Vandaren Donixala était chargée de détruire tous vaisseaux hostiles et non enregistrés par l’UCP.
La plupart des Goyacks qui vivaient hors des villes souterraines de Vénusia étaient des hors-la-loi dangereux, revenus presque à l’état sauvage. Avec leur Nascols, ils erraient seuls au contact direct de la nature sauvage. On les appelait les “Loyanacs”, un terme composait du nom Loya (les origines des Goyacks) et du suffixe naca, ce qui voulait plus ou moins dire les “attardés”. Ils étaient des Goyacks perdus, bannis ou encore des solitaires convaincus. La plupart d’entre eux avaient de grandes affinités avec la piraterie aliusienne. En effet, ils finissent souvent par embrasser le Code pirate.
Avant les grandes batailles entre l’Ordre des étoiles et l’Union des Corporations Planétaires, les capitaines pirates aliusiens étaient souvent démarchés par des agents administratifs hutraïens ou hutaris. Ces derniers leur proposaient de collaborer avec le système Corpora pour capturer les autres pirates en échange de fortes récompenses en crédits. Les capitaines des vaisseaux pirates aliusiens qui acceptaient ce genre de contrat étaient appelés Hurfloks, autrement dit, “des espèces de plantes pourries”.
Le Code des Pirates aliusiens
-Tout être vivant doué d’une conscience avancée peut être un pirate aliusien et jouir de la liberté d’exister selon ses propres aspirations ;
-Tout pirate aliusien peut devenir et obtenir ce qu’il souhaite tant qu’il se bat pour le mériter ;
-Tout pirate aliusien est à l’image de ses volontés et peut utiliser tout moyen qu’il juge nécessaire pour représenter ou même répandre le Code ;
-Tout pirate aliusien s’oppose à tout système idéologique et religieux, y compris aux éventuelles dérives du Code ;
-Tout pirate aliusien peut regrouper d’autres pirates aliusiens et créer une Institution avec des Principes qui doivent respecter le Code ;
Le Code des pirates est toujours transmis à l’oral ou à l’écrit en aliusia, la langue des Aliusiens. Il n’a jamais été rédigé sur un document officiel, bien souvent, il se trouve sur des éléments improbables comme sur des armes ou encore des objets précieux. Les capitaines de vaisseaux doivent le connaître par cœur pour diriger un équipage de pirates aliusiens.
A la base, le Code ne comptait que 4 grands points. Le 5ème point est ajouté vers les années 1 270, il stipule que l’on peut créer une Institution à l’image de celles du système Corpora. Une pratique qui se répand surtout sur Vénusia. Les pirates espèrent ainsi mieux gérer leurs activités et établir des Principes clairs pour éviter des confrontations en interne. En somme, les gouvernements hutraïens, hutaris et goyacks se servent de cela pour argumenter le fait que toute organisation s’inspire finalement des rouages des Hautes Administrations.
Hiérarchie des pirates aliusiens
Au fil du temps, les adeptes du Code pirate se sont accordés sur la façon de gérer un vaisseau. En général, la hiérarchie d’un vaisseau pirate aliusien est la suivante :
Grand administrateur
Responsable d’une Institution pirate. Le Capitaine est souvent désigné comme Grand Administrateur dans les petites Institutions.
Capitaine
C’est l’âme d’un vaisseau, il est responsable de la stratégie et du succès de la mission de l’engin spatial. Il a droit de vie et de mort sur l’équipage mais peut être abandonné sur une planète déserte par l’assemblée, conformément à la chasse-partie s’il fait preuve d’incompétence (mutinerie). Il a été élu grâce à son charisme et parce que c’est le plus féroce des membres de l’équipage.
5ème mains (rebaptisé Gardes quand les Goyacks sont devenus aussi des pirates aliusiens)
Il peut y en avoir autant que le souhaite le Capitaine, ils sont l’escorte personnelle du Capitaine.
Prinquis
Après le Capitaine, c’est le membre le plus important à bord d’un vaisseau pirate. Il doit connaître par cœur le Code de pirate et doit veiller à ce que tout se passe bien dans le vaisseau. Il est responsable du recrutement car de cette façon il connaît tous les membres de l’équipage.
Maître d’équipage
Il assiste le Capitaine pour coordonner tous les Maîtres et les autres membres de l’équipage d’un vaisseau pirate. Il peut également s’occuper du recrutement.
Maître Pilote
Il manœuvre le vaisseau pirate et peut coordonner des assistants pilotes.
Maître artilleur / Maître ingénieur / Maître navigateur / Maître des soins / Maître des vivres
Chaque maître a un rôle précis et est responsable d’un domaine important pour le bon fonctionnement du vaisseau pirate.
Membres de l’équipage
Les rôles des membres de l’équipage sont divers et variés.
Artilleurs, Soldats, Docteurs, Cuisiniers, Ingénieurs, Assistants pilotes, Scribes, Comptables, Chirurgiens…
Inquis
Ce sont ceux qui s’occupent de l’entretien d’un vaisseau pirate et qui effectuent les tâches les plus ingrates.
Assistants de vie
Ils aident généralement un Maître à s’occuper d’affaires plus personnelles. C’est parfois même des esclaves.
L’ALIUSIA
L’aliusia est la langue créée par les Aliusiens. Elle est issue d’un mélange entre l’hutraïen et le finois (une sous-langue goyacfine pratiquée par des nomades goyacks). L’hutaris se ressemble beaucoup avec l’aliusia, notamment par ses sonorités. Toutefois, les pirates aliusiens ont créé des particularités dans l’aliusia pour s’éloigner le plus possible de l’hutaris et éviter ainsi d’être compris.
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